Georges Pacaud (dit Geo ou encore Jojo) est né à Chatelus Malvaleix (23) le 5 avril 1933 et il est mort ce matin !
Il a fait danser les Limousins pendant une cinquantaine d'années. Ce serait dommage de le quitter sans lui rendre un hommage en retraçant son parcours de musicien !
Il effectue, dès 1946 (il a 13 ans), son apprentissage musical dans la Société de musique de Châtelus. Les cours de solfège ont lieu à la Mairie et les enseignants ont pour nom Eugène Ducousset, Julien Augory, Julien Maginaud, Louis Jouandon etc. tous membres de la "Musique".
Le passage à l'instrument est rapide et Geo débute sur un bugle alto appartenant à la fanfare. Il achète ensuite un saxo alto à la veuve Bouchonnet/Nairaud et continue à la fanfare. Vers 1948 il fait l'acquisition d'un saxo alto neuf (Selmer) chez Oliveau à Guéret et participe à la création de l'orchestre le Castel Joyeux.
Il continue sa formation en en se rendant pendant cinq ans, chaque lundi, à Guéret chez M. Van Hove professeur de musique et interprète. Les trajets (50 km A/R) sont effectués en vélo avec son instrument dans sa boite et sur le dos.
Après des débuts sur une clarinette appartenant à Maurice Dumont il travaille sérieusement cet instrument après 1951. Un instrument neuf a été acheté chez Selmer à Paris par son père qui décèdera l'année suivante.
Le service militaire suspend à la fois les cours à Guéret, les prestations musicales au sein de la fanfare et dans l'orchestre le Castel Joyeux. Il passe avec succès l'examen musical d'entrée dans la Musique du 93° Régiment d'Infanterie de Courbevoie et est incorporé le 2.5.1954.
Pendant son service militaire, en dehors des répétitions et autres concerts de son régiment, il continue sa formation musicale de deux façons. Il suit régulièrement des cours de solfège et instrument au Conservatoire de la ville de Versailles et obtient un second prix.
La recommandation de M. Destouches (instituteur à Saint Dizier) lui permet de contacter M. Mulle. M. Mulle dirige à l'époque le Quatuor de saxophones de la ville de Paris et lui fait rencontrer M. Joss, saxo baryton du dit quatuor. Ce virtuose accepte de lui donner des leçons. Georges Pacaud termine son service militaire au Maroc et est rendu à la vie civile en mars 1956. Il a muri musicalement et revient avec une guitare et son ampli et des rêves musicaux plein la tête.
A cette époque l'orchestre du Castel Joyeux n'existe plus. Le chef de la Fanfare M. Roger Bertrand décède en octobre de la même année et le Maire Jules Rougeron dépose les statuts d'une nouvelle Fanfare en décembre. Ces statuts désignent Georges Pacaud comme chef de Musique au côté de son beau-frère André Bourcy sous-chef. De l'aveu même de l'intéressé les cours de solfège que le jeune chef de musique s'efforce d'organiser sont un relatif échec !
Parmi les faits marquants : la direction du morceau d'ensemble lors du festival départemental de musique à Châtelus en 1960 et l'interprétation de l'Ave Maria de Gounod lors d'une Sainte Cécile dans l'Église de Châtelus.
La nouvelle Société de musique ne connaitra pas le même essor que ses précédentes. Elle jouera seule, en petite formation, dans certaines prestations locales et dans d'autres avec la Lyre Cantonale dirigée par Roger Taranchon.
VIE ARTISANALE
Georges Pacaud a appris le métier de bourrelier avec son père lui-même membre de la Fanfare. Ayant été initié à la maroquinerie par Georges Lavigne (autre musicien) il aurait aimé quitter l'atelier familial. Devant le ferme refus de son père et le décès prématuré de ce dernier, devenu support de famille, il continuera l'activité exercée par son père et son grand père.
LES INSTRUMENTS
En premier les saxophones alto et ténor, ensuite la clarinette, occasionnellement la guitare en accompagnement et la contre basse à cordes, le chant.
LES BALS
Dès son retour à la vie civile il est contacté par Jean Duranton entrepreneur de bals sous parquet salon qui habite Ajain. Il jouera chez Duranton pendant deux année en débutant par des bals en Corrèze et à la fête de la Trinité à Guéret. L'orchestre est alors composé de Guy Duranton (neveu de l'entrepreneur) accordéon et éventuellement saxophone, Georges Pacaud saxo clarinette et Lyreau batteur.
Il quitte l'orchestre Guy Duranton pour celui de Gaston Sautour. L'orchestre Sautour est l'orchestre n° 2 de l'entreprise des parquets Mallet. Cette formation est composé de Gaston Sautour accordéon, Marc Taboury batterie et Georges Pacaud saxo clarinette. Il rejoint ensuite l'orchestre Michel Boursault de Malleret Boussac composé de Michel Boursault accordéon, André Barret d'Evaux les Bains batterie, n Vasse et Georges Pacaud saxo clarinette
L'orchestre Michel Boursault remplace l'orchestre de Gaston Sautour dans l'entreprise Mallet.
Georges Pacaud est incorporé dans l'orchestre n° 1, celui de Jean Mallet lui même composé de Jean Mallet accordéon, Marc Taboury batteur, Poirier saxophone, Georges Pacaud saxo clarinette, Chiquette guitare, Madeleine France (épouse Jean Mallet) chanteuse, Serge Gourdon accordéon. Cette formation se produira à Paris en 1960 à l'occasion du bal des Creusois de Paris.
Georges Pacaud quitte Jean Mallet en 1967 pour rejoindre l'entreprise et orchestre Peinturier (Melody men) composé de Guy Peinturier saxophone, Georges Pacaud saxo clarinette, Pierre Peinturier accordéon et orgue, Michel Dufour chanteur, Raoul Vaugelade guitare et basse, Michel Baubrun pianiste.
L'orchestre Melody men est dissout et reprend son vol sous le nom de Diapason avec les mêmes musiciens moins les Peinturier et avec en plus Boucher à la trompette, les deux Couderc et Bancelin à la batterie.
Georges Pacaud arrête les bals en 2002 !
C'était mon oncle et j'ai de la peine...
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2 commentaires:
désolé pour la dispartion de votre oncle, je suis le fils de gaston sautour, je n'ai pas eu la chanse de connaite votre oncle, je suis a la recherche de documents ou photos del'époque en relation avec mon père, si des fois vous etes en possession de photos, je vous remerci de me le faire savoir sur mon e mail sanwine@cegetel.net, merci d'avance .
Georges PACAUD était mon père.
Homme passionné de musique, travailleur acharné, mon père avait des projets plein la tête.
Sa petite-fille, Julia, joue du piano et a partagé avec lui la même passion.
Mon père s'en est allé, doucement, vers des horizons nouveaux.Qui sait, si là-bas, il ne joue pas du saxo.
Des myriades d'étoiles éclairent
Un ciel d'or et d'argent ;
Légèreté de l'air;
A peine un souffle de vent ;
Soudain le calme, enfin l'apaisement ;
Tu es tellement présent!
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