jeudi 4 avril 2013

Massif de l'Epine : voies sarde et romaine, cols, grottes François premier

Randonnée promenade du mercredi 3 avril 2013
La meilleure journée météo de la semaine ? Peut être et il est certain qu'elle a été belle !
Cette courte randonnée nous a conduit dans un massif que je connais mal : le massif de l’Épine
La montagne de l’Épine et la montagne du Chat forment une barrière géologique assez forte pour avoir durant des siècles séparé les états de la Savoie et de la France. Les points les plus bas de cet alignement montagneux sont les 2 cols franchis lors de la randonnée. Les col du crucifix et col Saint Michel sont des lieux de franchissements historiques de la chaîne tant à l'époque romaine que sous les Ducs de Savoie. 

Parking  
Saint Sulpice 562 m près de Cognin et de Chambéry

Un peu d'histoire
Le col Saint Michel 903 m était le lieu de passage emprunté par la voie romaine de Vienne à Milan par Aoste et Chamberry. Les vestiges sont modestes (effondrements et réemploi des dalles pour la voie Sarde)
Des ruines païennes et du début de l'ère chrétienne y subsistent. La légende raconte qu'ici, un sarcophage aurait contenu le corps de Saint-Germain.
En 1516, le roi de France, fils de Louise de Savoie et de Charles d'Orléans emprunte cette voie pour rejoindre Chambéry et honorer le Saint-Suaire. Au retour, pris sous un orage violent, le roi se réfugie dans des abris sous roches qui ont gardé le nom de Grottes de François premier 
Juste après ce col on remarque au sol, des rainures taillées en escalier dans les dalles calcaires : elles avaient pour fonction de freiner les glissades éventuelles des chevaux.
Au XVIIème siècle le col Saint-Michel perdit de son utilisé au profit du passage de Chailles et des Echelles restauré par Charles Emmanuel II. Les habitants savoyards souhaitant conserver un passage, en 1735, la Maison de Savoie répond favorablement et envoie un ingénieur nommé Garella. Il choisit d’'aménager un nouveau passage par le col du Crucifix 915 m au lieu de reprendre la voie romaine.  La nouvelle voie appelée voie Sarde fut construite avec une pente régulière, de nombreux murs de soutènement et fut entièrement pavée. Ces travaux "titanesques" s’étalèrent sur 77 ans  et  se  terminèrent  en  1812.


Itinéraire suivi  
En bref nous sommes montés par la voie Sarde jusqu'au col du Crucifix, descendus au belvédère, remontés au Col Saint Michel, montés au second belvédère et redescendus par la Voie Romaine
Saint Sulpice 562 m
Les Michetons 649 m
Au Sentier des Cols prendre à droite la Voie Sarde
Col du Crucifix 915 m
Voie Sarde 858 m faire l'aller retour à gauche pour le belvédère
La Calavenche 870 m
Grottes de François premier 875 m
Voie Romaine 870 m
Col Saint Michel 903 m
Détour en boucle pour le second panorama sur le lac d'Aiguebelette
Voie Romaine 830 m
Rejoindre le point Sentier des Cols et descendre par l'itinéraire de montée

Remarques
Une belle randonnée le balisage est parfait avec de nombreux panneaux explicatifs.
Fréquentation faible, tardive et peu causante
Les lointains sont brumeux à très brumeux mais on profite quand même de la vue sur le lac d'Aiguebelette
Pas de neige
Les sentiers et voies sont très beaux
Des fleurs partout

Météo
Le temps un peu brouillé le matin se dégage et le soleil est présent
Température assez fraiche
Pas de pluie ni de vent
Quelques nuages en fin de circuit

Distance, dénivelé, temps
11 km ; 3 h 45 ; 520 m


Cliquer sur les images pour les agrandir

 
Iles du lac d'Aiguebelette dans la brume

Au lever du jour
Au lever du jour
Eglise de Saint Sulpice
Une nivéole parmi beaucoup d'autres
Dallage de la Voie Sarde
Tout vert
Lac d'Aiguebelette dans la brume
Beau sentier
Grottes de François premier
Grottes de François premier
Grottes de François premier
Trou de pic
Grottes de François premier
Sarcophage au col Saint Michel
Ciel un dragon ! (avec beaucoup d'imagination)
Anti-glisse au col Saint Michel
Le trajet sous Google Earth
Élévation

1 commentaire:

Laurent PELTIER a dit…

Êtes-vous bien certain de vos dates pour les travaux de la Voie Sarde, de 1735 à 1812, car d'autres sites parlent de 1667 à 1670, ce qui parait mieux coller avec un monument construit en 1675.