Bonjour à tous,
Ça y est, le troisième chemin est bouclé et pour Miké le huitième... sous la pluie de la verte Galice; ce qui n'a rien d'étonnant.
Depuis ce matin, nous sommes accompagnés par un fin crachin, parfois plus violent, toujours rafraîchissant. Nous avons donc chaussé dès le départ nos pied-au-sec et notre surpantalon de pluie pour l'ultime fois.
L'arrivée à Santiago fut des plus faciles par ce chemin. Le fameux trois mats de la cathédrale hissait haut ses flèches vers le ciel... Santiago.
Nous avons pris un bain de foule inoubliable. Il sortait des pèlerins de partout. Ils arrivaient à pied, à vélo, en car... Il y avait des queues d'une longueur inhabituelle. Des forces de police canalisaient les gens qui voulaient entrer dans la cathédrale, ceux qui voulaient entrer par la fameuse porte que l'on ouvre que pour les années jacquaires. Il y avait la queue pour retirer la Compostella, ce papier que les pèlerins veulent à tout prix et font la queue pendant des heures, sous la pluie ou le plus ardant soleil. En voyant cette foule de gens fatigués, nous avons fui et sommes revenus à 20h45 lorsque la file avait disparu. Eh oui.
Le lendemain nous avons repris la route, respiré le parfum des eucalyptus, foulé à nouveau la terre de Galice et retrouvé enfin la solitude de la marche. Les trois étapes qui séparent Santiago du Cap Finisterre sont assez rudes. Negreira, 22 km, Olveiroa 34 km et Fisterra la dernière, 31, 5 km. La récompense est au bout, au cap, là ou le ciel et la mer se confondent, se mêlent, s'associent. Certains y brûlent leurs vêtements pour devenir un homme neuf; toute une symbolique à laquelle nous n'adhérons pas bien sûr. Nos vieux vêtements, nous les garderons pour en faire autre chose que de la fumée : parole d'Auvergnat.
Ce qui est sûr, c'est que nous rentrerons avec des images plein la tête, des émotions à faire pâlir d'envie les plus revêches, les jambes plus affinées et musclées, le sac à dos plus usé, les chaussures plus abimées et quelques kilos en moins sûrement. Allégeons, allégeons il restera toujours quelque chose.
Amitiés des deux Bernard qui ont la tête encore dans le chemin... et qui l'auront encore longtemps.
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