samedi 30 avril 2016

Boucle par les Gorges de l'Echaillon et la Voie Sarde

Randonnée du vendredi 29 avril 2016
Cette courte mais belle randonnée présente pour nous de multiples intérêts :  historique (Voie Sarde, frontière Savoie Dauphiné), diversité et beauté des sites, nouveauté pour la majorité du groupe et un orvet de rencontre...

Parking
Parking de la grotte à proximité du tunnel des Échelles

Itinéraire suivi
Descendre et suivre le large chemin
Au premier départ de sentier balisé à gauche monter par l'ancien "Sentier des Chèvres" aujourd’hui  sécurisé par des escaliers métalliques.
Atteindre le plateau
Suivre un balisage parfois un peu confus
Continuer sur le sentier balcon au-dessus des gorges de l'Echaillon
Passer au belvédère sur la plaine (banc)
Descendre les belles marches taillées dans la roche
Rejoindre la route à Pont Saint Martin
A gauche admirer le site du pont "romain"
Faire l'aller et retour jusqu'au belvédère sur les gorges du Guiers
Prendre à droite la Route Royale
Suivre la voie Sarde en passant au monument Charles Emmanuel II puis à la Glacière et rejoindre le parking

Remarques
Très belle randonnée/promenade
Le Guiers est très beau
Un bel orvet à la langue bifide noire. Nous rappelons qu'il est un lézard, apode, protégé qui peut vivre une trentaine d'années

Météo
Très beau temps

Temps, dénivelé, distance
4 h dont 3 h de marche effective, 320 m, un petit 10 km


Un peu d'histoire
Extrait de : "Site Historique de Saint Christophe La Grotte"
"Dès le Néolithique des échanges se sont établis entre d'un coté la vallée du Rhône et la Méditerranée et de l'autre les vallées Alpines et la plaine du Pô. Nous ne pouvons pas bien sûr nous avancer sur le rôle du défilé des Echelles à ces époques, cependant, nous savons que le site était fréquenté par les hommes et il deviendra par la suite, de l'époque romaine jusqu'au XIXe siècle un lieu de passage de premier ordre sur la route reliant les deux côtés des Alpes. 
Vers la fin de l’empire romain deux grandes voies partaient de Milan et aboutissaient à Vienne en traversant la Savoie par le col du petit St Bernard et la vallée de la Tarentaise, Albertville et Chambéry. Le défilé des Echelles, se trouvant sur ce trajet, fut en conséquence aménagé par les romains comme point de passage entre la vallée de Couz et la plaine des Échelles en une voie pavée. Au moyen âge, on continua à emprunter ces routes construites par les romains.  Un problème sur ce trajet subsistait, le défilé ne rattrapait pas de plein pied la plaine des Échelles. Un escalier (romain?) servant à mettre en communication la plaine avec le défilé des Échelles aurait été donc construit au débouché de ce dernier. Cet aménagement obligeait les voyageurs et commerçants à décharger les bêtes de somme et à transporter les marchandises et bagages à dos d'homme et nécessita la mise en place d'un relais pour ce qui concerne les animaux. (Ce serait ici l'origine du nom ad scalas, ancienne appellation de la ville des Échelles, qui désignerait des escaliers en forme de gradins par lesquels on traverse un étroit défilé) 
Au XVII siècle, la route fut réaménagée par « Madame Royale », Christine de France mère de Charles-Emmanuel II, qui fait réparer le canal permettant de protéger la Voie Sarde des eaux du défilé et de la Grotte Supérieure, et de les rejeter dans la Grotte Inférieure. Son fils le duc de Savoie Charles Emmanuel II qui voulait rendre à la Savoie son rôle de portier des Alpes que les guerres et les mauvais états des chemins lui avaient fait perdre continua les aménagements. 
Un des points d'orgues de ces travaux qui allait durer 3 ans (1667-1670) fut la construction d'une rampe d'accès de 400 mètres de long entre la plaine et le défilé des Échelles devant remplacer l'ancien passage romain. Le monument Charles Emmanuel II, construit en honneur du duc souligne l'importance accordée à ces travaux et plus particulièrement à la rampe qui comportait quelques innovations techniques et donne une idée de l'importance de la fréquentation de cette voie.  En quelques années la route des Échelles qu'on appellera désormais la route royale (le terme Voie Sarde n'apparaîtra que plus tard, quand les états de Savoie deviendront le royaume de Piémont Sardaigne) devint ainsi la plus fréquentée de celles qui conduisaient de France en Italie. Son importance sera confirmée en 1713 par l'article X du traité d'Utrecht stipulant que "le commerce de la France avec l’Italie se fera par mer, au port de Villefranche ; par terre, par la chaussée de Turin à Lyon, par le Mont Cenis, Chambéry, Les Échelles, le Pont de Beauvoisin." Durant le premier Empire, le passage des Échelles se voit menacé, il est jugé incommode pour le passage des régiments et de l'artillerie.. Dans un premier temps la route du Montgenèvre avec laquelle le défilé des Échelles avait déjà été en concurrence au XVIIe siècle est proposée mais grâce notamment à Emmanuel Cretet, natif de Pont de Beauvoisin, ministre de l'intérieur de Napoléon Ier, l'itinéraire par les Échelles est maintenu. Il fut décidé de percer un tunnel. La construction de cette nouvelle route commencée en 1804 s'achèvera après bien des péripéties en 1820, année de sa mise en service.. Ce tunnel appelé tunnel des Échelles ou tunnel Napoléon, toujours en activité, est le premier tunnel des Alpes Françaises. La mise en service du tunnel marqua la fin du rôle de voie de passage du défilé des Échelles proprement dit, mais le site conserva cette fonction avec la RN6 et le tunnel Napoléon. 
(...) 
Le site garde ainsi des traces de combat dans son histoire en 1814 lors de la 6e coalition contre Napoléon et plus récemment au cours de la seconde guerre mondiale. Exemple : En août 1944, des résistants essayèrent de couper la route aux allemands qui se repliaient sur les Échelles. Non loin du tunnel, un monument aux morts rappelle cet événement. Saint Christophe la Grotte ne subit aucunes représailles si ce n'est que quelques maisons pillées dans un des hameaux du village. C'est en souvenir de cet heureux dénouement pour le village, que l'on conserva et restaura le porche de l'ancienne église détruite en partie en juin 1940, qui devint alors la chapelle de Notre Dame de Grâce. ".



Cliquer sur les images pour les agrandir

Le Guiers vif au Pont "romain"
Rose le soir
Orange le matin
Un porche au début du chemin des chèvres
Soleil sur les crêtes
Bel orvet
Orvet aux petits yeux
Les crêtes des gorges de l'Echaillon
Racine escargot ou crosse d'évêque
Vue du belvédère de l'Echaillon
Les gorges de l'Echaillon
Escalier taillé dans la masse
Pont "romain" qui ne l'est pas
Marque frontière savoyarde au pont "romain"
Le Guiers après le pont "romain"
Le Guiers après le pont "romain"
Le Guiers vif et ses reflets
Sur la Voie Sarde
Porche de la Glacière
Sur la Voie Sarde : escaliers et roche citrine
Sur la Voie Sarde : chasse roues
Sur la Voie Sarde
Armoiries du monument Charles Emmanuel II
Installées à l'occasion des JO d'Albertville (1992)
Au pied de la roche dans la Voie Sarde
Beau pavé de la Voie Sarde
Trajet sous Google Earth
Élévation

Aucun commentaire: