Point d'arrivée : Bourbon-Lancy
Distance : 24km Durée : 5h15 Dénivelé : -240m +240m (Données Keymaze 500)
Météo : un temps couvert et froid avec 3°C le matin. 20 minutes de pluie.
Remarques : Cette étape courte et presque plate est la bienvenue après le marathon d'hier, nous avons eu quelques problèmes pour retrouver le GR03, les retrouvailles ont eu lieu sur le pont de la Loire à Diou (sacré nom...)
Les sentiers sont bons et le balisage correcte, nous avons emprunté assez longuement la Voie Verte, en fin d'étape nous avons traversé la grande et belle forêt de Germigny dont les layons ont été très boueux au début, les seules rencontres de la journée ont été un héron, une huppe et un ragondin.
Email de Bernard "Irafok" :
"Amis des chemins bonjour de Bourbon-Lancy,
Fini les hauteurs de l'Ardèche, de la Haute-Loire et de la montagne Bourbonnaise. Nous voici rendu dans des paysages plus vallonnés, plus plats mais toujours sous la pluie régulière ou averses éparses. Les onze premières étapes furent chargées en km. La plus longue, celle d'hier a atteint le Marathon : 42 km et 9h. Il est vrai que courir avec un sac sur le dos, des chaps, des piéosecs et une cape n'est pas très facile. Nous nous marchons, allons d'un pas tranquille, nous sommes "des passionnés du monde de l'infime"*, regardons passer devant nous les limaces, escargots et autres mollusques d'eau douce. Nous sommes aussi "les géographes des brindilles"*, accrochons nos chaussures et buttons sur tous les bois morts du chemin, les branches abattues par le vent violent ou les ronces qui espèrent percer nos cape au passage. Les herbes folles nous lèchent les chaps pour essayer de mouiller l'intérieur de nos mollets qui gonflent avec les kilomètres. Nous sommes aussi les "océanographe des flaques"* qui nous barrent le passage et nous obligent à faire des contorsions, glissades ou parfois "splachs" boueux dans leurs eaux sales. Bien sûr, nous prenons le temps de regarder autour de nous. Ce matin, au réveil nous avons vu une huppe faciès qui nous narguait depuis son perchoir. Parfois des hérons s'envolent à notre vue et des vaches, partout des vaches, parfois accompagnées de taureaux frileux qui nous regardent passer sans aucune envie de vouloir nous encorner, heureusement. Une autre fois un propriétaire abusif voulait nous interdire de passer sur le chemin qui d'après ses dires était le sien. Nous étions selon lui, sur un chemin privé. Comme il n'y avait aucun panneau d'interdiction de passer, aucune indication "chemin privé défense d'entrer", que ce large chemin était indiqué sur notre carte, nous avons parlementé, montré nos carte et finalement il nous a donné le droit de passage. Le GR ne suivait effectivement pas ce chemin-là mais passait tout près. Nous avons pu rejoindre le "vrai" chemin. Bien sûr, plus loin, en bon français, nous l'avons traité de tous les noms d'oiseaux de nous connaissons.
Demain nous serons à Nevers mais nous n'irons pas voir Bernadette Soubirou... nous ne croyons pas aux miracles, ni aux sornettes religieuses.
Actuellement notre moyenne kilométrique est de 31km/J. C'est beaucoup et dans les jours avenirs cette moyenne va baisser. Il faut reprendre des forces. Sur les hauteurs de Pierre-sur-haute, nous avons connu les rafales de vent poussant la neige à l'horizontale. C'était vivifiant ! Aujourd'hui nous avons eu un peu de grêle à l'arrivée. Et demain ...."
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