mercredi 30 mai 2012

Dites 34 impressions 3


Amis des chemins bonjour du Diben (avant Morlaix),



Déjà 550 km parcourus ! Quand on regarde ce qui reste à faire ... 1000 km.

Mais connaître la Bretagne par les chemins côtiers est vraiment un régal pour les yeux et pas toujours pour les pieds. En effet, on peut penser que la Bretagne est plate : c'est faux. Aujourd'hui on a fait 750 m de dénivelé ! étonnant non (comme dirait Desproges).

Et des pointes, des caps, qui en breton se disent Beg, il y en a plusieurs tous les jours. Ces begs portent des noms à faire envie à plus d'un aventurier (pointe du taureau, des deux chaises, rochers jaunes, Beg ar Fry, Poul Roudou, Vilin Izella... ).

  A Plouescat et ses rochers fantasmagoriques aux noms tout aussi évocateurs que les begs (l'oiseau, la bouteille, le curé ...) nous n'avons pas piqué d'une épingle, le nez de St Guirec qui trône sur la petite plage. Seules les jeunes filles en recherche de mari le faisaient quand la satue du saint était en bois. Et bien sûr, le nez de ce dernier, s'est vite transformé en un ridicule édicule ou pédoncule. La statue de St Guirec a été remplacée par une autre en granit et il paraît que l'invocation continue.

  Je ne parlerai pas des menhirs et dolmens qui foisonnent. Demain, avant Morlaix nous passerons à côté du tumulus de Barnenez, le plus grand d'Europe (80m de long !) édifiant non ! Bien souvent les légendes racontent que sous les mégalithes se trouvent souvent des trésors. Soulever un menhir pour voir ce qu'il y a dessous, je laisse cette tâche délicate à Obélix.

  Bientôt dans trois étapes environ, nous passerons dans le pays des Abers, un pays sauvage, le "pays pagan", c'est à dire le pays païen. Pour une fois il n'est nullement question de druides, mais des "naufrageurs". Ces gens pauvres, vivant dans ces côtes inhospitalières et déchiquetées, pilleurs d'épaves, attachaient des lanternes aux cornes des vaches qui, de frayeur, galopaient sur les falaises. Parfois c'est un tison embrasé qu'ils promenaiant sous la queue de ces pauvres animaux. Le but du jeu était d'égarer les pilotes des navires et de faire échouer les bâtiments pour les piller allègrement, en vertu du "droit de bris".

  La Bretagne est pleine de ces légendes (vraies ou fausses), de ces supertitions, de ces histoires fabuleuses, de ces récits fantastiques qui ont fait vibrer les gens et parfois tomber dans la magie noire ou blanche.



A bientôt pour d'autres nouvelles...



Les Bernards

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