Premières impressions sur le GR34

Amis des chemins bonjour,
Après cinq jours de marche, nous voilà à St Cast (St KA) le Guildo avec en prime ... du soleil.
Les paysages parcourus depuis le départ sont très beaux, en falaise ou en bord de plage, sous les pins sans âge, sur des sentiers toujours bien balisés. De toute façon comme l'on suit la mer, elle n'est pas très difficile à trouver.
Depuis Pontorson où nous avons essuyé quelques gouttes de pluie, nous avons pu adimrer le fameux Mont St Michel pendant 2 jours : devant toute pendant la première matinée puis en nous retournant pendant le reste du temps. Pendant des siècles, des marcheurs "inspirés" ont convergé vers ce Mont (le Mont Tombe), envahi par les flots dont on dit que la mer aurait, au VII ou IX siècle, englouti des villages. Punition divine !

Puis le lendemain nous avons parcouru une longue étape de 32,2 km exactement (du moins c'est ce qu'à indiqué le Keymaze (podomètre, dénivellateur, horodateur, montre...) de mon compagnon de route Miké. Un vrai engin de compétition. A Cancale, nous avons humé les "hites" plates, ce ne sont pas mes préférées, mais elles ont bon goût toutefois. Vous l'aurait compris les"hites" ce sont les huîtres prononcées à la cancalaise.

Peu de monde sur le GR, quelques promeneurs, retraités évidemment) mais sur le chemin, nous sommes seuls avec quelques goélands, quelques pipits des prés salés, quelques Tadorne de Belon, et trois orvets que l'on a consciencieusement évité. Nous n'avons pas encore vu de bisquine ce voilier à un seul mât qui était utilisé pour la pêche jusqu'au XIXème, mais un superbe trois mâts jaune dans le port de St Malo. Un trois mâts (appartenant à Escoffier un marin d'aujourd'hui) digne de ceux des corsaires de notre enfance, Duguay-Trouin ou Surcouf, deux malouins bien connus.

Dans une chambre d'hôtes tenue par des paysans s'adonnant à la culture des choux, nous avons parlé des Terre neuvas, ces marins inconscients qui partaient pêcher la morue dans ces terres lointaines. Tous ne revenaient pas de ces expéditions, emportés par les maladies, les accidents, les bagarres, la folie... Eh bien, il y avait à Cancale un vieux marin Terre Neuva encore en vie. Il avait connu cette pêche hauturière et en été revenu sain et sauf. Il fait aujourd'hui l'admiration et le respect de tous.


Demain nous serons vers le cap Fréhel, nous coucherons à Fort La Latte en ayant marché toute la journée sur les bords des falaises, en respirant les embruns iodés. La petite brise qui nous accompagne chaque jour nous tient au frais.

Mais bientôt le temps va changer. Jeudi il pleuvra sans doute mais nous sommes bien équipés, donc nous n'avons même pas peur !

A bientôt

Irafok