Le temps s'est sérieusement dégradé et rafraîchit depuis 2 jours.
Hier, pluie sans arrêt pendant 4 heures. Heureusement, nous étions bien bâchés, surpantalonnés et équipés de "piéosek" conçus par Miké. Efficaces les pieoseks quand le tissu est approprié. Les miens se sont déchirés assez rapidement lors de passages dans des branches. Le tissu (poncho pour enfant) de faible qualité a cédé sous les assauts répétés des bois morts du chemin. Alors pour les réparer, j'ai utilisé du scotch que j'emmène pour la circonstance et qui font de mes pieoseks un patchwork fantaisiste.
Toujours pas de pèlerins, bridés ou débridés, ni de pèlerine sur ce chemin exigeant. Nous suivons pour le moment un chemin non balisé. Il passe et repasse par des endroits peu courus des marcheurs. Nous traçons nous-mêmes l'itinéraire sur des petites routes calmes et paisibles ou des chemins boueux, herbeux qui montent et qui descendent sans arrêt.
Dans un endroit perdu, au milieu de la forêt profonde de la Bigorre, j'ai abandonné, ma casquette chérie sur une branche. Je l'avais posée là pour enlever mon pieosek déchiré. Il pleuvait fort. En bon marcheur, Miké qui accroche tout ce qui peut se perdre (son expérience de 8 chemins le rend très perspicace...), file devant et m'attend au sommet des côtes qu'il monte comme un bout-en-train et sans faire tchou tchou.
Aujourd'hui, pluie pendant 1 h. Petites routes de niveau qui ne mouillent pas les pieds et évitent de marcher dans les herbes hautes. On marche à 5,5 km/h environ. Les paysages sont montagneux (évidemment) et les couleurs vertes sont belles et changeantes. Pas d'animaux sauvages, mais des moutons, des vaches et des chevaux. De belles fleurs aussi, roses comme les géraniums Roberts ou blanches, violettes, petites ou grandes... C'est la montagne bien sûr !
La météo avait annoncé de la neige à partir de 500 m. Nous n'en avons pas eu, mais le matin, la buée sortait de notre souffle puissant. Il devait faire environ 5°. La marche réchauffe son homme.
Ce soir on est hébergé par un ami de Miké, vers Lourdes. Si le temps le permet, il propose de faire un tour d'ULM pour voir d'en haut ce que nous avons parcouru en bas.
Et demain sera un autre jour.
La suite au prochain cyber point.
Bernard Irafok
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