dimanche 30 juin 2013

Chemin de la Loire :détails et conclusions

Nous sommes rentrés et bien rentrés ! Avant d'oublier et de passer à autres choses il est temps de conclure cette randonnée au long cours. Tout d'abord je suis satisfait d'avoir réussi car rien n'était joué d'avance.
J'ai apprécié ce parcours varié avec pour riches lignes directrices :
- l'eau (fleuve et rivières) en crues
- les arbres (isolés ou regroupés en bois et forêts)
- les oiseaux
- l'histoire et l'architecture

Quelques chiffres
Nous avons respecté notre planning en marchant 42 jours (6 semaines) sans étape de repos.
Nous avons parcouru 1296 km (on peut dire 1300) à une moyenne quotidienne de 30,9 km (on peut dire 31 km). La plus courte de nos étapes est de 23 km et la plus longue de 45 km (plus 2 km pour le repas du soir)
A propos des 31 km quotidiens je tiens à tordre le cou à une attitude bien française. Elle consiste à minimiser les distances parcourues par les marcheurs actuels  en parlant de : "avant les anciens...", "la grande armée de Napoléon et les Romains", un "très grand Hollandais avec des grandes jambes"...
Ces empêcheurs de marcher content laissent entendre qu'il était alors courant de parcourir par jour et tous les jours des distances de 60 voir 75 km et plus. Bof !
En fait il faut savoir que les soldats des armées de Napoléon parcouraient en marche normale 18 à 30 km par jour et les Romains de 25 à 30 km ce qui n'était pas si mal avec les conditions de l'époque (poids porté de l'ordre de 28 à 30 kg, équipement, nourriture, stress...). Pour mémoire la Grande Armée comptait en campagne 20 à 30 % de trainards.
Alors nous avons marché comme des légionnaires grognards (parfois)         

La météo
La météo ressentie a été mauvaise mais en réalité il a plu "seulement" sur 15 étapes. Nous avons donc eu 30 journées sans pluie.Ce n'est pas si mal !
Nous avons eu de la neige au sol et dans le cou en particulier à Pierre sur Haute 1680 m, des matins froids, du crachin qui mouille, des grosses et des petites pluies mais aussi quelquefois un beau soleil chaud. Cette variété de temps est le lot de toutes les longues marches. Ce n'a pas été un problème pour nous.


Les moins
L'eau sur les chemins
Quand il pleut il est logique de retrouver l'eau quelque part.
Les flaques et la boue sur les chemins ont été le principal obstacle rencontré. Les flaques (CF photos) étaient impressionnantes et obligeaient sans arrêts à passer par les côtés pour les contourner. Les gués posaient systématiquement, sinon des problèmes, au moins des inquiétudes
La décrue de la Loire nous a permis de passer sur les sentiers. Parfois c'était limite et impressionnant.


Les quads
Dans la première partie du chemin et en particulier entre le Col de la Loge et Chabreloche nous avons rencontré plusieurs groupes importants de quads. Résultat de leur jeux les chemins très mouillés sont effondrés, les ornières profondes et l'ambiance n'est pas des plus chaleureuses car les marcheurs les embêtent pour ne pas dire plus

 Le balisage
Le balisage est bon pendant la plus grande partie mais défaillant au départ (seconde étape) et à la fin (Brière). Une partie a été "débalisée" pour se rapprocher de la Loire.

Les moustiques
Les quelques jours de chaleur ont déclenché une éclosion de moustiques qui ont essayé de nous vampiriser pendant une petite semaine. Nous avons acheté un répulsif efficace et après une application les disciples féminin de Dracula ont miraculeusement disparu de notre environnement.

Les distances
Nous nous sommes trompés assez souvent dans l'évaluation prévisionnelle de la distance de nos étapes. Il faudra revoir la méthodologie de calcul...

Les plus
Les paysages
 Nous avons eu la chance de marcher le long d'une Loire doublement sauvage, avec beaucoup d'eau,  impressionnante et belle. Il parait que souvent les bancs de sable sont majoritaires.
Les forêts sont immenses et très belles, les bois nombreux et les arbres isolés souvent remarquables.
Nous avons eu beaucoup de fleurs : cerisiers, jonquilles, coquelicots, bleuets, pensées etc.
L'ambiance dans la montagne par mauvais temps était grandiose  !




La bonne forme physique
Aucun problème de santé ni douleurs juste une fatigue normale en fin d'étapes longues

Les animaux
Les oiseaux ont été nombreux. On en a vu beaucoup plus que l'an passé pendant le tour de la Bretagne. On peut citer en vrac : hirondelles et martinets, martin pêcheurs, hérons, canards, cormorans, sternes, pigeons ramiers, cigognes, aigrettes etc.
En ce qui concerne la faune à poils : chevreuils, renardeaux, ragondins, lapins, lièvres, écureuils...

Les rencontres sur le chemin et chez les habitants
Nous avons rencontré très peu de marcheurs sur le chemin (une demi-douzaine) et essentiellement des pèlerins sur les tronçons communs avec les chemins de Saint Jacques de Compostelle
L'accueil chez les hôtes a été sympa parfois chaleureux. Cependant la culture de la marche n'existe  généralement pas vraiment et les "régionaux" connaissent assez mal leurs chemins et en particuliers le GR3
Un seul point négatif lors de la traversée d'une cour de ferme.
Deux rencontres imprévues : Serge  lecteur de ce blog et Paule à Nevers
L'efficacité de la balise Spot avec l'aide de Pierre notre routeur a été parfaite.

L'équipement
 Il a été parfait par tous les temps. L'association Meindl, Pieosek, chaps, cape de pluie est un point fort !
La fixation du Velcro sur les chaussures a été faite avec de la colle Loctite "Hybrid Glue" étiquette bleue "colle extraforte et polyvalente". Les collages ont résisté pendant les 6 semaines ce qui est nouveau!

Divers 
Vélo
Tout est fait pour le cyclotourisme : la Loire à vélo à partir de Nevers. Les cyclistes sont nombreux seuls et en groupes

Genevois
Ce périple m'a donné envie de relire les œuvres de Maurice Genevois "Romans et récits de la Loire"


Les remerciements
Un grand merci à Pierre qui vous a permis de nous suivre au jour le jour, à mon compagnon de marche et à tous ceux qui nous ont aidé...

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