jeudi 30 juin 2011

GR4 de Grasse au Vauriat : pour conclure !

Le GR4 est un très beau chemin ! Le cheminement est toujours très esthétique et si, comme nous l'avons déjà écrit, le GR n'est pas la voie la plus courte pour aller d'un point à un autre c'est certainement une des plus belles.
Que dire de plus ? Parler du temps ?

La météo
Sur les 36 jours de marche nous avons eu 7 fois de la pluie donc 29 jours de "beau temps pour marcher". Nous nous souviendrons particulièrement de l'étape passant par le Puy Mary avec pluie et neige, brouillard, froid et vent très fort. Le passage de la Brèche de Rolland demeure un souvenir fort.
Le choix de marcher tôt le matin (départ vers 6 h 15) nous a évité de belles rincées...

Les difficultés
Les premières difficultés que nous avons rencontrées sont liées au TopoGuide de FFRandonnée. Les étapes initiales sont largement sous évaluées en temps et puis en changeant de département tout s'arrange par miracle...
Les indications concernant les hébergements et ravitaillements qui pilotent la longueur des étapes sont elles aussi de qualité moyenne : restaurant de Collongues fermé depuis plus de 8 ans, pas de chambre d'hôte mentionnée à Ubraye etc.
L'absence quasi systématique de lacets rendent les montées et descentes très raides. Heureusement le terrain a été peu glissant.
Dans les stations de ski (Gréolières les Neiges, Super Lioran, Super Besse) le balisage devient erratique.
Je déplore la non adéquation de ma cape de pluie en cas de grand vent. Elle se transforme en parachute ascensionnel. C'est un vrai gag digne du "Kway de Dany Boon" mais pas drôle et dangereux en zones exposées.
Le franchissement des clôtures et barrières dans la partie entre le col de Serre et la piste du Limon a été parfois difficile voire délicat.

Les satisfactions

La première satisfaction est d'avoir atteint agréablement notre objectif et avec un seul jour de décalage (météo) par rapport à notre planning ensuite on retiendra :
La beauté et la diversité des paysages
L'entente parfaite (selon moi) dans l'équipe
Le découpage des étapes réalisé par Irafok qui a été satisfaisant
Le balisage qui est dans l'ensemble bon, voire très bon. Bien sur il y a quelques lacunes qui font pester quand on cherche les balises mais c'est normal sur une telle distance.
Toutes nos inquiétudes concernant les hébergements (W.E. et en particulier celui de l'Ascension) et les ravitaillements divers ont été résolues souvent grâce à la gentillesse des accueillants et puis aussi avec beaucoup de chance.
L'absence totale de maux divers a fait de nous des "non tamalou". C'est confortable !
La fréquentation très faible en dehors des "spots" touristiques donne une impression de solitude agréable.
Les parfums exacerbés par le soleil matinal étaient fort agréables : genets d’Espagne, chèvrefeuilles, thym, romarin, odeurs d'humus (champignons) etc. Les trilles du rossignol nous ont fourni une bande son de qualité.

Les petits pièges
Sur ce chemin il semble habituel de randonner à la journée ou à la petite semaine. Les randonneurs sont attendus à l'étape vers 18 h et certains refuges ou Gîtes d'étape ouvrent à partir de 17 h. En discutant on est arrivé à négocier...
En ce qui concerne les prix c'est un peu la loterie avec de bonnes surprises et d'autres plus salées. Se méfier des forfaits demi pensions car lorsque l'on ne prend pas le petit déjeuner certains professionnels "oublient" d'en défalquer le montant parfois disproportionné.

La longueur des étapes
La longueur des étapes est dictée et souvent imposée par les hébergements. Ceci se traduit sur le terrain par des étapes qui peuvent être anormalement longues (ou courtes) : 5 étapes de 8 h de marche et plus.

Les animaux
Les animaux sauvages rencontrés ont été plus nombreux dans le premier tiers de notre périple. Les indices sont très nombreux : empreintes, laissées, aboiements, grattis etc.
Les chevreuils arrivent en tête du hit parade ensuite on peut citer en vrac : chamois, mouflons, sanglier, renards, martre, lièvres, orvets, couleuvres, vautours, milans royaux et noirs et partout des geais. Pas ou peu de lapins de garenne, de buses, de perdrix, de faisans.

Les arbres
L'impression générale confirme que "notre pays n'a jamais été aussi forestier depuis le Moyen Age". Des océans de chênes verts, des pins partout, des hêtraies etc. sont en train de modifier les paysages à un tel point que je n'ai pas reconnu les Puys de la Vache et de Lassolas !

Les agréables rencontres et remerciements
Nous avons fait peu de rencontres mais nous retiendront particulièrement :
Le "Papy d'Aiglun" pour ses informations sur la faune sauvage et la variante par la Clue
M. Laurès de Grandrieu pour ses échanges sur la vie actuelle et passée dans sa région.
Simone, qui "fait" le chemin de Saint Jacques, pour la qualité de son accueil
Martin l'ancien berger Ariègeois pour nous avoir ouvert le buron et autorisé à faire du feu ainsi que pour ses sages avis sur l'ours, le loup, l'homme prédateur etc.
Les échanges avec un accompagnateur sur la faune au Mur des Abeilles à Rougon
L'agréable présence aux étapes de Daniel randonneur à pied rencontré de Rougon à Saint Martin de Brome
La constante gentillesse de mon compagnon de marche très rarement "grognon"

Maintenant ce serait bien de préparer un autre chemin


Salers


Toutes les marques et images utilisées appartiennent à leurs propriétaires respectifs !

Aucun commentaire: