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Encore une étape facile, agréable et courte. Après avoir cheminé sur les plateaux, nous avons fini par descendre sur le Malzieu, une belle petite ville. Les chemins sont toujours très beaux et il est réjouissant de les emprunter. Ils sont bordés de fleurs, par exemple des touffes admirables de pensées sauvages. Nous avons emprunté pendant 1 km, le GR 65 (chemin de St Jacques) à 1475km. Nous avons croisé trois supposés pèlerins à la sortie de Lajo.
Météo : beau temps, quelques nuages, sans pluie.
Temps de marche : 5 h
Texte de Bernard "Irafok" :
"In loco horibilis et vastae solitudinis" c'est ainsi que s'exprima le fondateur de la Dômerie d'Aubrac lors de son passage sur ces monts de Lozère. Loco horibilis : non au contraire, ce sont des endroits si beaux que l'horreur ici n'a pas droit de cité : on en deviendrait même panthéiste. Vastae solitudinis, est applicable à ces grandes étendues désertes et donc de solitude. Pas un seul randonneur rencontré, seulement quelques paysans motorisés qui vont et viennent sur ces immenses territoires.
Nous traversons de minuscules villages, désertés ou presque, dont les habitants se terrent durant l'hiver et sortent comme des marmottes attirées par le soleil de printemps.
Le granit à dent de cheval, les schistes à dents de mulets et le calcaire à dent d'âne (seule la première acception est valable), sont utilisés dans les constructions indestructibles ou presque. L'Arkose, (ne pas confondre avec la Sarkose !) belle pierre rouge, est aussi utilisée en polychromie dans la construction des églises, comme à Thines par exemple. La magie de ce village ardéchois perché au milieu d'une vallée est perceptible. Des maisons regroupées autour de l'église du XII ème, dans des pentes raides, font de ce village et de ces huit habitants, un lieu hors du temps. " Je ne suis plus étonné que les mouches se promènent sur les murs depuis que je vois des citoyens français mener une vie aussi verticale" s'écria Albin MAZON, un écrivain local.
Bientôt, nous serons dans le Cantal, franchirons son Plomb, son Puy Mary, ses landes à bruyères et genêts et nous en baverons comme des escargots.
Pour ceux qui sont de cuisine, nous avons mangé, chez Simone, une "coupetade" dont je vais vous donner la recette.
Faire griller des tranches de pain, en déposer une première couche dans un poëlon, battre des oeufs avec du lait, du sucre roux, recoouvrir les tranches de pain, ajouter des pruneaux ou des raisins secs, et fermer avec une autre couche de pain. Enfourner. C'est mangeable puisqu'on est encore vivant.
Ce matin, nous avons croisé le GR 65 plus connu sous le nom de chemin de St Jacques. Seules des Aubracs aux yeux cernés de noirs, nous regardaient passer. Pas un pèelrin, pas un randonneur, pas un animal sauvage... Vastae solitudinis.
A bientôt : les Bernard."
L'élévation à partir du relevé par balise GPS SPOT :
Le trajet relevé par balise GPS SPOT :
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